samedi 10 avril 2010

samedi 27 mars 2010

4, 8, 15, 16, 23, 42.



Le train et l'écriture pour la millième fois. Un mouvement pousse à en esquisser un autre, un à soi.
Une fuite en avant moins éclatée, moins dévorée par la multitude.
Parfois, le bus, le train, le métro, la voiture ne s'arrêtent plus. C'est un soulagement sans précédent. Le corps en mouvement et l'absolution pour tous les points de fuite, pour tous les angles morts, pour toutes les libertés, surtout celles qui se prennent.

- Je peux être absente et là en même temps -

Perpétuel regard entravé et libéré uniquement par son propre désir.
Le droit de regarder en arrière et de tout réinventer.
La lucidité perd de sa brillance, de son éclat, elle n'a plus de Raison (d'être).
La folle du logis s'installe et goûte le vent.

- Je suis une fiction, je suis pire qu'une fiction, je suis la pire des fictions -

Bête et infirme, sans jambes, sans estomac, sans nourriture, créée par une faim qui n'a pas de but, qui n'a pas d'objectifs, d'horaires à respecter, de vaisselle à faire, ni même de plaisir à contracter.

- Je suis aveugle sauf à moi-même -

- Je suis une maison dans laquelle personne ne veut vivre mais où tous veulent aller -


dimanche 7 mars 2010

oh yeah

Quelques fois, je regrette le confort. Un grand monument abstrait où notre histoire apparaît de façon subtile, presque inutile maintenant que chaque pièce est vide de directions à prendre. Aucune fenêtre. Aucune porte sauf une. Autour de cette porte, le bois se cisèle grâce aux écailles de peinture.
S'il fallait chercher la poignée, c'est un trou béant que l'on apercevrait, un trou suffisamment grand pour y coller un grand oeil étonné.
Peut-être est-ce de cet étonnement que j'ai manqué. Et maintenant que survient l'oeil, je ne peux plus voir clairement.
Le confort me manque, oui, mais ce trou me fait oublier combien je l'ai détesté.
Le confort était en fait la dernière chose qui nous faisait exister.
De ces amitiés mortes, je réussis parfois à arracher quelques sourires, mais la plupart du temps, c'est une colère dépassée qui m'étreint. Une colère qui va, pourrissant.
Elle me permet pourtant de me souvenir, que nulle part, il n'existe de place à prendre et à occuper de façon légitime pour un temps infini.