des visages comme des portes
grinçantes
j'ai des mots au bord de l'épuisement généralisé
il suffit juste d'un peu les pousser
pour les voir mourir dans les lagunes
d'autres esprits, de gens que je ne
connais pas
j'ai des divisions internes à en faire pâlir le parti socialiste
des tergiversations avec rien, des rires nihilistes expédiés sur des chemins coupés en quatre
je ne parle pas de mes cheveux, siège de mes obsessions
elles s'y assoient et devisent, ces vieilles dames un peu bigotes ont trouvé leur lieu commun
elles prennent le thé, lève un doigt mouillé pour savoir d'où la pluie va venir
elles essaient de faire la balance avec le vent...
j'ai la rumeur
en trois cent millions de bruits extérieurs
et moi, et moi, et moi
et puis : mon surmoi s'est mis au chômage, il a troqué son costard cravate contre un survêt' crasseux
est-ce bon signe, n'est-ce pas?
est-ce bon signe, n'est-ce pas?
5 commentaires:
le coup des division internes, j'aurais adorer ecrire cette phrase, holala
ben figure toi qu'en tissant cette phrase dans ma tête, j'ai pensé immédiatement à toi, alors pour moi, t'en es un peu la co-auteure tu vois? ;)
(c'est vrai, en plus)
Pareil pour les divisions internes ... excellent.
Qu'il est beau ce texte et profond et intelligent... Pas mal comme survêtement crasseux !
Kini > ah ben elle fait l'unanimité au moins :)
Zoridae > tout ça? eh bé dis donc prête-moi tes yeux!
La bise.
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