mercredi 14 novembre 2007

Senses & Sensitivity

Je ne me suis pas réveillée ce matin.
Hier, j'étais bien trop occupée à épier les mots.
J'ai regardé à mon poignet ma montre, mais il n'y en avait pas.
J'oublie même parfois que nous n'avons jamais eu le temps (de rien).
J'oublie tes yeux qui divergeaient mon âme.
Tes regrets n'ont presque plus de sens.

Je ne me suis pas réveillée ce matin, et mon corps colle encore aux draps, au lit qui lie mes courbes et mes creux.
Hier, je regardais le vide que tu y as laissé. Je me suis dit qu'il était déjà là, bien avant toi.
J'oublie encore souvent que nous n'avions nulle part où aller puisque nous avons toujours été séparés.

Quand je contemplais l'azur de tes yeux, et celui de ma peur, c'était le même refrain, la même harmonie un peu triste, un peu outrée.

Ce matin, je ne me suis pas réveillée.
Hier, je réalisais ton absence en moi.
J'oublie maintenant de t'oublier.

Ce matin, je suis morte dans ton sommeil.
C'est l'avenir qui m'a réveillée.
Mon corps flottant prend de bonnes habitudes.
A peine debout, et il fait danser le café, il frotte mes pieds l'un contre l'autre, il beurre la musique, tartine la douche.

Mes yeux voient flou. Mais ma bouche dit "Au diable, la mise au point!"

J'ai dit que j'avais froid et ce n'était pas vrai. C'était juste pour qu'il me serre contre lui.
Je n'ai pas besoin de me souvenir de lui, puisqu'il est là, à portée de mains, de yeux, de bras, de voix,... d'amour.

La vie est aussi sensible que je le suis.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

touchée...Encore.

Bip bip et coyote corporation a dit…

Tu veux dire que les sens donnent du sens?

Anonyme a dit…

...même l'absence est un contre-sens.

Ce n'est pas l'absence qui fait la beauté de ce texte pourtant.

Anonyme a dit…

t en forme toi...
dépendamment de là où tu habites, tu pourras regarder le soleil ou pas...
En ce moment quand j'ai le cafard, je me mets au soleil éternel de Nimes et je me réchauffe les sens.

émi a dit…

Lily > :)

Bip Bip > Entre autres! ;)

Ghost > Merci...

M. TR > fait froid, je t'ai dit.

(je suis laconique mais fatiguée mais heureuse, je vous embrasse tous)

Anonyme a dit…

Encore à pic... et pourtant avec le fou du roi (france inter) en fond sonore, c'était pas gagné! Chapeau donc, et surtout, merci.

émi a dit…

Marionnette > C'est sûr que je suis vachement moins rigolotte que le fou du roi. Ca me rappelle l'époque où j'étais amoureuse de Bern... Aaah ces petites bouclettes blondes, et cette élégance primesautière...
Mais je m'égare... :) Merci, merci. :))

Anonyme a dit…

Mais... Je crains bien que le petit bouclé ne soit de l'autre côté, non?

émi a dit…

Je pense qu'il est effectivement de l'autre côté de la Force, oui. ;)